Stefano Sollima réinvente le genre poliziottesco avec son nouveau film « Adagio »

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Plongez dans un univers captivant où Stefano Sollima réinvente avec brio le genre poliziottesco à travers son nouveau film « Adagio ». Accrochez-vous, une expérience cinématographique intense vous attend.

Un retour inattendu à la télévision

Il y a presque vingt ans, le cinéma italien, connu pour ses films policiers dits poliziottesco, semblait en sommeil. Les tentatives de ressusciter ce genre par le biais de films comme Romanzo Criminale (2005) et Arrividerci Amore Ciao (2006) n’ont pas réussi à raviver complètement cette flamme. Toutefois, c’est à travers la télévision, et non le grand écran, que la renaissance tant attendue s’est produite.

Les débuts prometteurs de Stefano Sollima

La série télévisée Gomorra, inspirée par le livre de Roberto Saviano, a propulsé Stefano Sollima sur le devant de la scène. Non seulement cette série a conquis le public mondial, mais elle a également permis à Sollima d’affiner son style distinctif. Ses œuvres telles que Suburra (2015) et Sicario 2 (2017) montrent sa capacité à réinterpréter le polar italien avec une touche moderne et audacieuse.

Un style visuel et narratif unique

Stefano Sollima se démarque par son soin obsessionnel du cadre. Inspiré par des réalisateurs comme Michael Mann, il crée des atmosphères urbaines où les néons, les boîtes de nuit et les rues plongées dans l’obscurité prennent vie d’une manière presque abstraite. Ce maniérisme, souvent critiqué, est une signature du genre poliziottesco que Sollima embrasse pleinement.

La narration post-moderne et mondiale de Sollima

Avec des récits complexes et mondialistes, Sollima plonge son spectateur dans un univers interconnecté. Des personnages provenant de divers horizons géopolitiques, des petits dealers des rues aux puissants cartels mexicains, tous jouent un rôle dans un réseau tentaculaire. Cette approche exigeante et elliptique permet aux spectateurs de reconstituer eux-mêmes les pièces du puzzle, les engageant ainsi dans une réflexion profonde sur les enjeux mondiaux.

Le conflit générationnel comme thématique centrale

Dans Adagio, le dernier film de Sollima, le conflit entre générations est mis en exergue. Un simple adolescent se trouve au centre d’une confrontation entre la police corrompue et d’anciens truands. Ce thème de la transmission et de la rédemption se retrouve dans les interactions entre les personnages, révélant les tensions et les drames humains sous-jacents.

Des personnage subtils et bien travaillés

Sollima excelle dans la construction de ses personnages. Le film Adagio se concentre particulièrement sur des figures complexes comme Cammello et le policier véreux Vasco. À travers de simples dialogues et des plans minimalistes, il parvient à exprimer des relations profondes et des émotions poignantes, donnant vie à un monde riche en nuances.

Un espoir parmi la noirceur

Bien que le cinéma de Sollima soit souvent marqué par une violence brute et une atmosphère sombre, il laisse entrevoir une lueur d’espoir. Dans Adagio, cette rédemption se manifeste par un acte de générosité inattendu, rappelant l’humanité cachée même dans les situations les plus désespérées.

Un accueil mitigé malgré une excellence indéniable

Malgré ses ambitions esthétiques et narratives, Adagio n’aura pas l’honneur de briller sur le grand écran en France à cause des contraintes de la chronologie des médias. Le film sortira discrètement sur une plateforme de streaming, laissant Sollima, l’un des réalisateurs les plus talentueux de son époque, en marge du paysage cinématographique traditionnel.

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